Et si on parlait "recettes du trafic" ?
Dans son numéro du mois de novembre 2016 intitulé « TER, la rupture entre SNCF et PACA », la Vie du Rail Magazine rappelle les mauvais indicateurs liés à la production du TER PACA, véritables éléments de discorde entre la Région et son exploitant historique. 20 % des trains sont en retard, 10 % annulés (40 trains programmés ne circulent pas quotidiennement) et le taux de fraude atteint près de 18 %. Ces mauvais indicateurs sont complétés par un coût au train-kilomètre jugé « trop élevé » par l’exécutif régional. L’enjeu de la contestation porte aujourd’hui sur 36 millions d’euros minimum sur un montant global de charges de 380 M€ au titre de l’exercice 2016.
Pour l’UNSA-Ferroviaire, la SNCF est pourtant la seule capable de proposer une offre de services intégrés au bénéfice de tous. La mise en concurrence tant attendue, et notamment par TRANSDEV (cf. interview en page 6 de Claude STEINMETZ, Directeur ferroviaire France de l’opérateur privé) ne résoudra rien ! L’urgence consiste à mettre en place une organisation transparente, claire et ambitieuse par l’ensemble des acteurs du TER pour redonner la confiance perdue.
L’agenda de la mobilité métropolitaine, dévoilé le 3 décembre dernier, qui vise à mettre fin au cercle infernal du tout-voiture, fait la part belle aux autocars. Dans des délais très courts, l’offre routière devrait irriguer le territoire dans des proportions jamais atteintes. Alors que le développement du transport public ferroviaire devrait servir d’ossature robuste à l’offre de mobilité proposée aux usagers, le mode de transport ferré devient tributaire de projets aux échéances incertaines dont les financements ne sont absolument pas assurés à ce jour !
Pour faire face à cette situation, la SNCF propose toujours les mêmes leviers à son Autorité Organisatrice de Mobilités (AOM) : suppressions de postes, EAS (Équipement Agent Seul), fermetures de gares et de guichets, réorganisations constantes,…, alors même que ces dispositions ne produisent pas les effets escomptés en termes de réduction des coûts.
Pour l’UNSA, les réponses proposées par la Direction ne sont pas à la hauteur des ambitions de l’AOM en matière de qualité de service aux usagers.