Inacceptable
et vraiment éloigné de la réalité du terrain
Notre délégation UNSA-Ferroviaire a été reçue le 1er février 2017 en bilatérale par les Directions de la Traction et des Trains. L’objectif était de nous présenter la procédure choisie pour le paiement de la rétroactivité de l’Indemnité de Modification de Commande des Agents De Conduite et des Chefs de Bord au regard de la décision de justice récemment rendue par la Cour de cassation.
Le sujet de l’IMC se décompose en deux temps :
Avant :
Sous prétexte de ne pas disposer d’un outil capable de mesurer la temporalité entre une journée commandée et une journée modifiée (c’est-à-dire le moment où l’agent a été notifié de sa nouvelle commande), les directions de la Traction et des trains optent pour une indemnisation forfaitaire par agent qui correspondrait à une période rétroactive de 3 ans. La Direction sur la base de la lettre de François NOGUÉ datant du 15 janvier 2002 invoque une temporalité de 24 heures entre la modification de commande et ladite journée modifiée pour attribuer l’IMC.
Méthode retenue par la Direction des métiers de la Traction :
Elle a collecté le nombre de journées modifiées en « 8 » ou en « 9 » dans tous les Établissements Traction de France. Il en ressort 1 481 700 Journées de Services (JS) modifiées. Sur ce nombre de journées, seulement 454 208 JS concernent des journées décommandées. Avec l’application du filtre de la « temporalité », le volume de journées ouvrant droit à indemnité s’élève à 154 311 JS. Rapporté au nombre de conducteurs, 11602 agents, cela revient à attribuer 13,3 IMC par ADC, arrondies à 14 IMC.
Méthode retenue par la Direction des Trains :
Elle s’est basée sur les remontées de seulement 4 Établissements Commerciaux Trains (Chambéry, Dijon, Toulouse et Rouen) sur le mois de septembre 2016. Les données de ces 4 établissements ont servi à déterminer le nombre de JS modifiées sur le périmètre national sur l’année, à savoir 1 450 000 JS modifiées pour tout le réseau. Seules 272 000 seraient éligibles à l’IMC (temporalité incluse). Sur le contenu, 43500 JS sur 3 ans n’auraient pas été payées, soit 13,98 IMC par agent de trains, arrondies à 14 IMC.
Pour l’UNSA-Ferroviaire, ce n’est pas sérieux ! La Direction est très loin de la réalité terrain. Durant des années, l’IMC a caché un problème évident de manque d’effectifs. Les modifications de commande ont été systématiques dans les Établissements en sous-effectifs, et surtout pour certaines catégories d’agents (agents en réserve ou agents LAF).
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