Edito
Les cheminots attaqués tous azimuts !!
Depuis quelques jours, le monde du ferroviaire est en ébul-lition suite à la diffusion, dans un grand quotidien national, d’un entretien informel datant du 1er juillet du Président de la République avec quelques cheminot-e-s et Guillaume Pépy. Dans celui-ci, Emmanuel Macron affirmait: « Pour être franc, je pense que le modèle sur lequel on a vécu, le mythe de la SNCF, n’est pas celui sur lequel on construira la SNCF du XXIème siècle ».
Dans la même semaine, les médias relaient le dépôt d’une proposition de loi sur l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire (TGV, TET et TER), réalisée par les Sénateurs Hervé Maurey (UDI-UC, Eure) et Louis Nègre (Les Républicains, Alpes-Maritimes). Il était impossible de faire l’impasse sur les différents articles de « ce que coûte la SNCF aux Français », les propos sur le « statut avanta-geux des cheminot-e-s ».
Les problématiques du ferroviaire ne sont pas nouvelles. Si la dette est aussi importante et perdure, c’est parce que l’État n’a pas joué son rôle durant de trop nombreuses an-nées. Aujourd’hui, l’État propose simplement, pour solder cette situation, de sacrifier les acquis sociaux des cheminot-e-s. Il est intellectuellement malhonnête de mettre en pa-rallèle le financement du ferroviaire avec les « acquis so-ciaux » des cheminot-e-s. L’évocation de ces sujets dans le contexte des ordonnances de la loi Travail et de l'ouverture à la concurrence du secteur, est un jeu très risqué !
Il est hors de question de financer la dette ferroviaire sur le dos des salariés. L’UNSA-Ferroviaire ne cédera pas au chantage qu’on lui oppose !
Opposer la population française (les travailleurs contre les chômeurs, le service public contre le privé) n’est pas ré-cente et les cheminot-e-s ne sont pas épargné-e-s, bien au contraire. L’UNSA suggère la reprise par l’ETAT de la dette de SNCF Réseau et de SNCF Mobilité. En effet, de-puis des années les gouvernements imposent une politique d’investissement à la SNCF, cette dette n’appartient donc pas à la SNCF mais à l’ETAT.
Cet acharnement médiatique qui laisse croire que les per-sonnels du Groupe Public Ferroviaire (GPF) SNCF sont des nantis ne sert qu'à occulter les erreurs des gouverne-ments successifs. Néanmoins, l’UNSA-Ferroviaire ne s'as-sociera pas au mouvement social du 12 septembre, dont les motifs sont principalement axés contre la réforme du droit du travail et ne s’inscrivent pas dans une démarche purement «ferroviaire».
Les cheminots peuvent compter sur l’UNSA Ferroviai-re pour défendre leur statut !