Avec l'UNSA, bougeons les lignes du syndicalisme !
La rédaction de cet édito intervient dans un contexte instable au moment même où la consultation du CCE sur la réforme du ferroviaire devrait être menée.
Le conditionnel est volontairement employé tant les incertitudes sont réelles et d'origines multiples. D'abord la parution tardive des décrets d'application, initialement prévue le 6 février, et effective seulement le 11 février. Mais surtout la volonté délibérée de deux organisations syndicales qui ne cessent d'utiliser tous les artifices pour retarder ces consultations en CCE.
Cette stratégie interne, orchestrée par ces deux organisations syndicales, a vu également naître des tentatives pour ester en justice sur le dossier de consultation dans tous les CE.
Chacun prend ses responsabilités en fonction de ses orientations et parfois de ses propres intérêts d'appareil.
Mais revenons-en sur le fond. La situation que nous vivons interroge et permet de poser la vraie question. Quel type de syndicalisme souhaitons-nous dans une entreprise en pleine évolution, dans une entreprise moderne évoluant dans un environnement concurrentiel hostile ?
Pour l'UNSA, le choix est clair et assumé : défendre et développer un syndicalisme pragmatique, exigeant et refusant les dogmes et l'immobilisme.
L'UNSA a su imposer sa marque, son ADN, en empruntant parfois des che- mins non balisés et avant-gardistes. Avancer à contre-courant peut souvent comporter des risques. Mais où placer le curseur au bon endroit dans les grands équilibres ?
Pour l'UNSA, cette cohérence et cet équilibre ne peuvent trouver leurs sources que dans le respect des valeurs que nous portons et nous défendons.
Pour l'UNSA, le syndicalisme doit évoluer.
Les lignes bougent actuellement. Entre un syndicalisme sclérosé ou de surenchère, la voie de l'UNSA est toute tracée : la responsabilité.