Climat social: La coupe est pleine
Les mois et les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. L’actualité sociale est mouvante et évolutive. Les différents partenaires sociaux et institutionnels jouent leur propre partition, négligeant trop souvent l’intérêt collectif pour des intérêts politiques, individuels et d’appareils.
Dans ce contexte, comment rédiger un édito qui, dès le lendemain, pourrait devenir caduque ?
La réponse est simple. Rester sur les fondamentaux et ne se soucier que de l’intérêt collectif ; pour notre part, défendre tous les salariés de la Branche Ferroviaire, qu’ils soient cheminots à statut ou salariés de droit privé.
Mais une telle affirmation ne serait que vérité de La Palice. Le rôle d’une organisation syndicale ne serait- il pas de défendre les salariés ? Ou c’est à ne plus rien comprendre.
Pour l’UNSA-Ferroviaire, il n’y a pas plusieurs chemins. La défense des salariés est au coeur de notre action syndicale au quotidien. Nous allons plus loin qu’une simple action revendicative. Sans relâche, nous défendons notre entreprise publique pour qu’elle reste au service de notre pays et de ses concitoyens.
Les débats et les négociations actuels sur la réglementation du travail (Décret socle, Convention Collective Nationale, Accords d’entreprise) entrent complètement dans ce champ de défense des salariés et d’une entreprise publique dans un monde concurrentiel.
Les négociations ne sont pas terminées. Des rendez-vous sont programmés première quinzaine de mai. Lorsque ce « Mag » sera publié, ces séquences de négociation seront soit en cours, soit terminées.
Ces échéances sont cruciales pour la suite. Tous les acteurs de ces négociations, gouvernement compris, devront prendre leurs responsabilités.
Soit nous arrivons à une issue favorable, c’est-à-dire une règlementation du travail de haut niveau, soit nous aboutissons à un constat d’échec… et le pire est à craindre.
Depuis des années, les salariés de la SNCF, touts statuts confondus, sont mis sous pression : réduction des effectifs, conditions de travail dégradées, mal-être au travail….
Aujourd’hui la coupe est pleine. Tous les ingrédients sont réunis pour qu’une action longue et dure s’engage.
D’ailleurs, les premiers indicateurs me font dire que la situation sociale peut se dégrader plus rapidement que prévu.
La seule alternative pour éviter cette situation, c’est que nous puissions arriver à des accords de haut niveau sur le sujet de la réglementation du travail.
Un seul mot d’ordre : pas de moins-disant social.
C’est le sens de notre action syndicale faite de propositions concrètes. Nous privilégions la négociation. Mais attention, tous les feux sont au rouge. Des échéances sont à l’horizon des mois de mai et juin. Que chacun en prenne conscience et adopte la bonne attitude.
L’UNSA-Ferroviaire assumera ses responsabilités au côté des salariés à statut et de droit privé, du Groupe Public Ferroviaire SNCF et de la Branche Ferroviaire.