L’immobilisme serait suicidaire pour le ferroviaire !
Dans un contexte à paramètres multiples, d’une réforme du ferroviaire imposée par la parution du quatrième paquet ferroviaire, du développement de la concurrence intermodale, de la réforme territoriale mais également de l’attrition des deniers publics, penser ou faire croire que la solution est de ne rien changer, est pour le moins une manière simpliste d’appréhender l’avenir du ferroviaire.
Le premier semestre 2016 a connu une période de négociations d’une intensité rarement atteinte dans notre entreprise. L’UNSA-Ferroviaire a su prendre ses responsabilités en signant notamment l’accord de branche sur l’organisation du travail et l’accord d’entreprise sur le nouvel RH00077. Ces textes de base encadrent désormais l’organisation du travail des cheminots, ils nécessiteront des textes complémentaires sur leur mise en application.
Après une trêve estivale bien méritée, les travaux de l’agenda social vont se poursuivre par les négociations des accords: forfait jour, modernisation du dialogue social, GPEC, etc. … sur tous ces dossiers, l’UNSA sera acteur et force de propositions. Il conviendra également de revoir et de stabiliser la gestion des activités sociales sur les nouveaux périmètres des trois EPIC, afin de répondre aux attentes légitimes de tous les cheminots.
Parmi les chantiers importants qui nous attendent, l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs nécessitera l’anticipation des conditions de transfert des personnels d’une entreprise à une autre. La réglementation actuelle est inadaptée, il serait dramatique de ne pas travailler ce sujet en amont de l’arrivée de la concurrence comme cela a été le cas pour le transport de marchandises.
Le congrès UNSA-Ferroviaire de VITTEL 2016 a été l’occasion d’échanges et de débats constructifs. Ces travaux ont donné lieu à des orientations qui fixent notre ligne de conduite pour le prochain mandat dans la continuité mais également avec des ambitions concrètes et volontaires pour la défense des salariés et du mode de transport ferroviaire.
Pour l’UNSA «il n’y a pas de salariés sans ferroviaire et il n’y a pas de ferroviaire sans salariés!»
Le ferroviaire du XXIe siècle doit certes s’appuyer sur les nouvelles technologies, pour autant les salariés du périmètre sont des acteurs incontournables et indispensables à la revitalisation du secteur. Pour l’UNSA, nous plaçons ces derniers au centre de nos ambitions.
Nous sommes aujourd’hui au milieu du gué, les jalons plantés par la loi portant réforme du ferroviaire et par les premiers accords d’entreprises et de branche sont les premières bases du nouveau pacte social des cheminots.
Notre démarche syndicale s’inscrit dans une volonté déterminée de répondre aux attentes réelles des cheminots dans un monde en constante évolution.
Il nous appartient de contribuer à la construction du ferroviaire de demain, sans nier le passé, mais également sans subir l’avenir par des positionnements dogmatiques et rétrogrades.
Dans un contexte économique et politique tendu, l’immobilisme serait stratégiquement la pire des solutions. A nous de démontrer que nous sommes en capacité, en alliant progrès technique et progrès social, à redonner son attractivité au mode de transport ferroviaire.
Bonne rentrée à tous!