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Le Mag 793

793Renouer le fil du dialogue !

En signant dès juin 2014 les accords de modernisation du dialogue social à la SNCF avec le Secrétaire d'État chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, l’UNSA-Ferroviaire annonce clairement vouloir assumer ses responsabilités dans le cadre de la réforme du ferroviaire.

Selon l’UNSA, soumettre le transport ferroviaire à la concurrence n’est pas de nature à améliorer ni la sécurité, ni la qualité, ni les conditions économiques de cette activité. Toutefois en tant qu’organisation syndicale « responsable », nous considérons également que se cantonner dans une posture dogmatique d’opposition et de maintien du statuquo, n’est pas de nature à faire évoluer positivement le cadre social devant nécessairement accompagner ces changements. Il nous paraît aujourd’hui vital de tirer les leçons de l’exclusion du champ d’application de la convention collective de FRET SNCF en 2007. Ne pas anticiper les conséquences sociales inhérentes à la généralisation de l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs serait tout simplement suicidaire pour les cheminots et pour la SNCF.

De plus, cette situation s’inscrit dans un contexte de changement d’habitudes des voyageurs, d’une crise économique qui se prolonge, d’une concurrence multimodale soutenue et d’un net retrait des engagements de l’Etat. Le retard pris sur la formalisation des contrats « Etat / SNCF » prévus par la loi du 4 août 2014 sont également des points d’inquiétudes et de défaut de lisibilité sur l’avenir du ferroviaire.

Après deux ans de mise en œuvre de la réforme, le rapport d’étape des Députés Gilles Savary et Bertrand Pancher sur la mise en œuvre de la réforme démontre bien les limites de la SNCF à pouvoir se réformer socialement en interne.

Cette situation donne l’occasion aux parties prenantes de manifester ouvertement leurs mécontentements et ainsi faire pression sur les négociations, notamment des conventions TER. Ainsi certains Présidents de Région n’hésitent pas à désapprouver la SNCF, mais également les cheminots. Les associations d’usagers font également part de l’inquiétude sur la situation du ferroviaire. Lors de son congrès à Strasbourg, la FNAUT, par l’intermédiaire de son Président Bruneau Gazeau, juge la situation du ferroviaire alarmante ! De même, les candidats aux primaires des élections présidentielles de mai 2017 croient bon, dans un élan de populisme, de stigmatiser les bénéficiaires des régimes spéciaux !

Sur l’avancement de l’agenda social, nous considérons que nous sommes au milieu du gué et de nombreux sujets restent à traiter dans l’Entreprise, mais également dans la branche.

Sans lister ni vouloir hiérarchiser les sujets, nous portons toutefois un focus sur le dossier GPEC (Gestion Prévisionnelle de l’Emploi et des Compétences). Le volume de départs importants de l’Entreprise ces prochaines années nous impose un travail devant permettre d’assurer la transmission des compétences, le recrutement et la formation dans les meilleures conditions.

Les cheminots attendent de nous des avancées concrètes afin de moderniser la SNCF et d’améliorer les conditions de travail et la qualité de vie au travail.

Plus que jamais, les Cheminots et la SNCF ont besoin de syndicats forts en capacité de « négocier » et de faire progresser le cadre social de l’Entreprise et du secteur ferroviaire !


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