Pour ne pas se laisser dépasser, sachons anticiper !
Chers (res) collègues,
Les nouvelles dispositions de la loi EL KHOMERI modifient sensiblement les conditions de validation d’un accord d’entreprise. Le seuil des 30 % nécessaires pour valider un accord passe désormais à 50 %, ce qui, dans le paysage syndical du GPF SNCF, laisse peu de chance à une négociation d’aboutir.
Dans un passé récent, les syndicats contestataires par leurs oppositions ont fait avorter de nombreux textes favorables aux cheminots : accord qualité de vie au travail, découpage géographique des Comités d’Etablissement, accord de modernisation du dialogue social, etc. Dans ce contexte, on peut légitimement s’interroger sur les perspectives d’aboutissement de l’agenda social 2017.
Aujourd’hui personne ne peut ignorer les évolutions de notre entourage économique, technique et politique.
Contrairement à ce que certains veulent faire croire, le service public des transports par mode ferroviaire de voyageurs ou de marchandises n’échappe pas aux contraintes de performances qualitatives et économiques. Les perspectives de généralisation de l’ouverture à la concurrence du ferroviaire sont avérées et les responsables politiques n’hésitent plus à chalenger la SNCF. Il appartient à l’entreprise historique et à ses salariés d’afficher son savoir-faire et ses capacités à faire évoluer son outil de travail et s’inscrire positivement dans la compétition.
Lors de la Table Ronde du 15 février, de nombreux sujets sont mis en chantier par la direction pour 2017.
Compte tenu de la pyramide des âges du GPF et des nombreux départs à la retraite prévisibles dans les prochaines années, la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) est un volet d’attention important et incontournable. Dans une entreprise ou la sécurité est primordiale, la transmission des compétences est essentielle pour garantir un haut niveau de sécurité. A ce titre, l’UNSA sera très attentive à l’utilisation de la sous-traitance. Les nombreux chantiers, notamment à SNCF RESEAU, ne doivent pas, à eux seuls, justifier l’utilisation excessive de ressources externes. L’expertise ferroviaire doit se cultiver au sein de l’Entreprise, elle contribue au niveau de qualité nécessaire pour pérenniser notre activité.
Autre sujet d’actualité, les évolutions et la mise en œuvre pragmatique des nouvelles technologies digitales. Ces outils et leurs applications ouvrent des perspectives nouvelles dans de multiples domaines. Sur ce plan également, le GPF SNCF se doit d’être performant et ne pas laisser la porte ouverte aux chants des sirènes d’autres opérateurs. Ces technologies devront être utilisées et mises en œuvre à bon escient au service des salariés.
L’UNSA revendique également l’ouverture de discussion sur la capacité à transférer du personnel à statut dans des entreprises de droit privé. En effet, nous considérons, contrairement à d’autres organisations syndicales, que d’ouvrir le transport de voyageurs, ne serait-ce que de manière expérimentale, sans traiter les aspects sociaux serait suicidaire tant pour les salariés que pour l’Entreprise.
Sur les négociations salariales obligatoires, la règle du : « jamais deux sans trois » serait inacceptable pour l’UNSA. Après deux années blanches, l’UNSA revendique dès à présent l’ouverture de négociations pour un rattrapage du pouvoir d’achat de tous les cheminots.
Sur l’ensemble de ces dossiers, l’UNSA-Ferroviaire, d’une manière responsable, fera valoir ses revendications au bénéfice des salariés par la pratique d’une politique contractuelle volontaire.