L'UNSA-Ferroviaire demande au Gouvernement de traiter en priorité le problème majeur du ferroviaire français :
La Dette de SNCF RESEAU
Le 1er paquet européen sur le secteur ferroviaire avait posé un préalable pour l’ouverture à la concurrence du mode ferroviaire : le désendettement du secteur. Cette directive date de 1991 et n’a jamais été appliquée en France, ni dans l’esprit, ni dans les faits.
Fin 2017, la dette du Groupe Public Ferroviaire SNCF atteignait presque 55 Md€. Elle est partagée entre SNCF Mobilités (7,9 Md€) et SNCF Réseau (46,6 Md€). Si la dette de SNCF Mobilités est soutenable car elle représente moins de trois fois la marge que peut dégager l’Entreprise chaque année, celle de SNCF Réseau est un véritable boulet qui nous prive de capacités d’investissements dans la régénération du réseau classique et génère des frais financiers de 1,2 Md€/an.
Ceci est d'ailleurs confirmé par le rapport indépendant conduit par Yves PutallaZ (IMDM), expert reconnu des infrastructures ferroviaires : « Les comparaisons internationales montrent que la France investit sensiblement moins sur son réseau que la moyenne européenne ». « L’écart entre les besoins théoriques de renouvellement des infrastructures et la trajectoire définie par le contrat de performance se monte à environ 520 millions d’euros par an en moyenne sur la période 2017- 2026. Cet écart est composé de 130 millions par an pour les ouvrages d’art, 110 millions pour la voie et les appareils de voie, 160 millions pour les installations fixes de traction électrique et 120 millions pour la signalisation. »