Stop aux clichés
Pour l’UNSA-FERROVIAIRE, la SNCF doit repenser son approche du modèle de gestion conventionnel actuel, son mode de gouvernance et les principes d’un dialogue social efficace.
Les conclusions de l’expertise présentées aux membres de la commission économique du CER PACA le 10 novembre permettent de rompre avec certaines idées préconçues. Le bilan et diagnostic portant sur l’exercice 2007-2015 offrent les enseignements suivants :
• Une attractivité mise en difficulté par des choix politiques.
L’évolution de l’offre en tkm est en progression de 37% entre 2007 et 2015. La contribution
financière régionale ramenée au tkm est stable. Ce sont bien les recettes du trafic ramenées au tkm
qui décrochent.
Les choix politiques de dessertes et tarifaires n’engendrent pas de recettes directes supplémentaires. Par ailleurs, ils ne sont pas toujours assumés politiquement et financièrement par l’exécutif régional.
• Un modèle de gestion complexe qui masque les gains de productivité.
Le niveau des charges du compte d’activité TER progressent. Dans le même temps les effectifs baissent sur le territoire régional.
Les conséquences financières des choix d’investissements réalisés et les impacts des évolutions de règles de gestion masquent l’ensemble des efforts de productivité réalisés.
• Une production confrontée à des crises « quasi » permanentes
L’analyse des bons résultats rencontrés sur les années 2011-2012 devrait contribuer à définir les conditions de succès de la qualité de l’offre.
L’UNSA-FERROVIAIRE fait le constat que les réorganisations permanentes ont fragilisé et déstabilisé tous les contributeurs.
Le manque d’anticipation dans l’analyse des évolutions de consommation de nos clients, un manque de rigueur dans la gestion des projets, un dialogue social totalement inapproprié et inefficace, ont conduit à une qualité de production qui a fini par péjorer l’attractivité du service de manière profonde.
L'UNSA-FERROVIAIRE fait la démonstration que le rapprochement des intérêts des 4 acteurs (clients, collectivités, salariés et entreprise) est possible pour autant que nous puissions :
- Disposer d’une analyse plus rigoureuse et précise du bilan de la convention. En particulier sur les conséquences des règles de gestion imposées à tous.
- Dégager une solidarité territoriale visible en particulier de la Direction Générale de l’Entreprise, SNCF RESEAU et SNCF EPIC DE TETE. Par ailleurs, ce projet doit permettre de ressouder les collectifs de travail fragilisés ces dernières années.
- Faire émerger un plan d'actions innovant. Dans ce contexte, l’UNSA-FERROVIAIRE rappelle qu’elle a des propositions d’ajustement à faire pour transformer en gain, les coûts de l’absentéisme, des arrêts de travail, des conflits et du mal être au travail. Notre réussite repose sur une approche de performance économique ET sociale.
- Proposer et partager une méthode de dialogue social plus efficace, plus respectueuse des personnes et des idées.
Depuis près d’un an, l’UNSA-FERROVIAIRE propose un accord de méthode pour améliorer le dialogue social applicable sur des chantiers d’évolutions majeurs sans succès. L’UNSA-Ferroviaire reste mobilisée face à une politique d’Entreprise dont l’orientation « -5% par an » tient lieu de stratégie principale.
