L'UNSA-Ferroviaire agit et
vous informe sur les "concertations" en cours !
Au sortir de manifestations unitaires à Paris et en province le 22 mars avec plus de 25 000 cheminot( e)sdans les rues et près de 38 % de grévistes sur le GPF, l'UNSA-Ferroviaire reçoit un satisfecit pour son travail,tant en retour des salariés qu'en nombre d'adhésions syndicales spontanées, à un niveau jamais égalé.
Nos milliers de badges "SNCF, Sauvons Notre Coeur Ferro viaire" ont été écoulés en moins d'une heure, uneréimpression est en cours pour faire face à la demande.
Il apparait important à présent de faire le point sur les "concertations" en cours et les sujets majeursdéfendus par l'UNSA-Ferroviaire.
Où en sommes nous ?
Plusieurs "concertations" à différents niveaux de décision (Ministère, Assemblée Nationale, Sénat, SNCF, Branche) sont actuellement engagées par l'UNSA-Ferroviaire. La pression des cheminotes et des cheminots montre que la vraie négociation, partie intégrante de l'ADN UNSA, doit enfin voir le jour et être appliquée par les différents décideurs, sur les principaux sujets toujours en cours et suivis par l'UNSA-Ferroviaire :
- Avenir du Statut et du régime spécifique (assurance maladie et retraites),
- Évolution du statut juridique des Épic composant le GPF SNCF,
- Nouveau contrat social pour les Cheminots (dont garantie de l'emploi et Facilités de circulation),
- Métiers (avenir, formation, parcours professionnels & GPEC),
- Évolutions de la qualité des services publics et des services aux usagers,
- Écologie & place du ferroviaire suite aux engagements de la COP 21,
- Financement du système ferroviaire,
- Gestion par l'État de SA dette ferroviaire,
- Gouvernance d'Entreprise efficiente,
- Ouverture à la concurrence & transfert des salariés,
- Avenir du Fret Ferroviaire & de Fret SNCF, financement et viabilité des capillaires (lignes UIC 7/9),
- Place de Gares & Connexions et de la Sûreté Ferroviaire dans le GPF SNCF.
Des vérités toutes bonnes à dire !
Chaque mouvement social a valeur d'épreuve dans le rapport de force qui s’est engagé entre le gouvernement et NOUS, LES AGENTS SNCF. Récemment, dans le JDD, la Ministre de la Santé manifestement en manque d’inspiration sur ses propres difficultés, déclarait : "La SNCF,
c'est 5.000 euros de dette par minute ! Cette entreprise a besoin de se restructurer". On voit donc bien depuis le début l’angle d'attaque du Gouvernement :
Dette inefficacité des cheminots donc réforme !
Face à ce diktat de la bonne conscience politique du moment, l’UNSA-Ferroviaire arme chaque salarié du Groupe Public Ferroviaire SNCF afin de gagner ce combat de la désinformation qui ne flatte guère notre DÉMOCRATIE. A croire que depuis des années, les cheminots seraient restés des grands inactifs. Or…
Qu'ont fait les cheminots ces dernières années ?
Ils ont réalisé une PRODUCTIVITÉ DE PLUS DE 4,4 MILLIARDS D’EUROS cumulés sur les dernières années et ont permis ainsi un doublement annuel du volume des lignes rénovées (1000 km/an). Ce sont les chiffres de l'Entreprise, non contestés par l'État et ses représentants lors de la présentation annuelle des résultats.
Qu'a fait l'état dans le même temps ?
Sur la LGV SEA (Sud Europe Atlantique) : prise en charge par SNCF Réseau des contributions prévues non versées par les collectivités locales (400M€), paiement en retard de la contribution de l’État (300M€), Allers-retours déficitaires imposés pour assurer l’équilibre du Partenariat Public Privé pour LISEA (-100M€/an pour SNCF Mobilités), baisse des recettes de péages SNCF Réseau issues de l’ancienne ligne et non obtention de l’ARAFER du niveau de péage initial pour équilibrer les 2 Mds€ mis par SNCF Réseau dans le projet (-100M€/an) SEA, c’est donc au final -200M€ par an sur le résultat opérationnel du Groupe SNCF !
Achat de matériel : 480 M€ dépensés en 2017 pour l'achat de 15 rames TGV inutiles afin de sauver Alstom, au détriment du maintien et de l’entretien de rames existantes. Un désastre économique et des centaines d’emplois de maintenance supprimés au Domaine Matériel.
Rebelote en mars 2018 avec un Ministre de l’Economie et des Finances qui mélange le budget de la SNCF et celui de l’État : « Nous confirmons la commande par l'État de 100 TGV du futur ». Cette commande doit passer devant le Conseil d'Administration de SNCF Mobilités fin avril ou fin juin. En tout état de cause, la décision est prise. Qui décide à la SNCF ? Qui creuse la dette ? Certainement pas les Cheminots !
Immobilier : vente d’emprises foncières dans des conditions financières en dehors du marché, sous la pression d’acteurs politiques, signature d’un marché de 80 M€ pour répondre au lobbying d’opérateurs privés, tractations en cours pour attribuer un marché encore plus juteux de près de 400M€.
Cotisations retraite : augmentation sans fondement des cotisations retraite (employeur et salariés) pour alléger le budget de l’Etat !
Statut : comment peut-on affirmer que le Statut coûte cher dans la mesure où le standard que définirait la convention de branche est au point mort ? Il est utile de rappeler au Gouvernement et à la presse que les salariés du privé bénéficient d'une Convention de Branche.
Pour l’UNSA-Ferroviaire, il faut d’abord finaliser la mise en place de la Convention de Branche dans les transports avant de discuter de l’avenirdu Statut. Un peu de bon sens et de logique dans la méthode ne ferait pas de mal !
Tarifs Sociaux : pour la 1ère année, l’État n’a versé aucune compensation pour la prise en charge des tarifs sociaux (70M€/an). Les années précédentes, les sommes prévues au budget n’étaient versées que partiellement !
Enfin, concernant les évolutions organisationnelles, en quelques années et pour répondre à la performance attendue, les 150.000 agents SNCF ont tous vécu au moins une réorganisation par un changement fonctionnel ou d’affectation géographique de leur emploi, parfois les deux. Il apparait donc que :
Ces dernières années, toutes les heures, 24h/24h, 30 cheminots changeaient de poste ! Chaque mois, l’équivalent d’une entreprise de plus de 4000 agents modifiait son organisation et donc la vie de 4000 salariés et leur famille !
Des vérités toutes bonnes à dire ! (Suites)
En entités régionales et centrales SNCF, de très nombreux agents ont ainsi accompagné la transformation de l’Entreprise au prix de sacrifices, d'allongements de temps de parcours, de complication de leur vie personnelle...
Dans ce contexte, chacun pourra dès le 2 avril 2018 au soir* faire de nouveau entendre son mécontentement, sa lassitude, son exaspération.