Numéro Spécial SPINETTA
La bataille du rail
Le rapport du Conseil d’Orientation des Infras-tructures (COI), le rapport Spinetta et le nou-veau pacte ferroviaire du gouvernement connus depuis quelques semaines annoncent un vérita-ble BIG BANG pour le secteur ferroviaire, les cheminots et les usagers. Aussitôt les thuriférai-res de la doxa libérale ont fait feu de tout bois pour déverser leur fiel sur les cheminots et leur Statut aux privilèges d’un autre temps oubliant au passage ceux dont ils bénéficient eux-mêmes. Tentative habile du gouvernement et de ses vassaux pour s’octroyer les faveurs de l’opinion publique.
En revanche, les débats sur la sécurité, l’aména-gement du territoire, les questions environne-mentales et le coût de l’accidentologie routière sont occultés. En raisonnant essentiellement sur l’aspect du coût, le rapport Spinetta et le nouveau pacte ferroviaire ne font que sous-estimer les dimensions positives et les potentia-lités du rail.
A l’inverse, le gouvernement est beaucoup moins prolixe sur la reprise de la dette. Aucun engagement de l’Etat. Bien au contraire le trai-tement de cette question est reporté à la fin du quinquennat et conditionné à la contribution de la SNCF. Il est malheureux de constater que l’E-tat oublie sa responsabilité dans l’accroissement de la dette.
J’observe aussi le silence assourdissant de la di-rection de l’entreprise. Il serait temps que celle-ci vienne au soutien de ses salariés victimes de l’insulte, du mensonge et de la désinformation. Pourtant, l’engagement et le professionnalisme de ceux-ci peinent à être reconnus.
Par ailleurs, je note que les résultats 2017 du groupe, étrangement passés inaperçus, sont en progression. Preuve que Statut des cheminots et performance économique ne sont pas incompa-tibles !
A ce titre, le versement d’une prime d’intéresse-ment ne fait pas des cheminots des privilégiés !
Nous apportons tout notre savoir-faire au servi-ce du Public. Et nous en sommes fiers.
Je vous invite donc à l’exprimer Haut et Fort en rejoignant les rangs de la manifestation UNITAI-RE parisienne le jeudi 22 mars prochain. Venez y nombreux !
Pour conclure, je dirais simplement : qu’il est grand temps d’arrêter la « guéguerre » stérile entre les salariés du secteur Privé et ceux du secteur public.
Posons-nous une seule question : « Qu’aurais-je de plus, lorsque les autres en auront moins ? »
