Quand la CGT joue au poker menteur en confondant "SA vérité" avec "LA réalité !"
Un tract CGT ventilé par un mail intrusif a été envoyé aux cheminots(es), provoquant de très vives réactions d'indignation. Sans aucun bilan de mandat 2014/2015 à présenter, sauf des appels à la grève finalement "ignorés", cette organisation syndicale n'en finit pas de jouer sur les peurs en occultant certains aspects de la Réforme du Ferroviaire. Elle propage des analyses réductrices afin de justifier une radicalisation de son discours et de ses actes, tentant d'opposer systématiquement salariés et entreprise SNCF. L'UNSA, première organisation réformiste de la SNCF et de la Branche ferroviaire éclaire les salariés sur les contre-vérités énoncées par la CGT.
Une entreprise intégrée est-elle obligatoirement une « entreprise unique » ?
Pour la CGT : oui ! Mais la réalité est bien différente.
Pour mémoire, la notion d’entreprise intégrée telle que la présente la CGT n’existe plus depuis bientôt 20 ans (date de la création de RFF). Par ailleurs, le 12 février 2014, la CGT, l’UNSA et SUD-RAIL avaient formalisé une plateforme unitaire dans laquelle le premier point stipulait : « …En ce sens, nos Fédérations Syndicales affirment les exigences suivantes » :
- Une réelle réunification du système ferroviaire public par une unicité économique, sociale et technique autour d’une entreprise
intégrée : la SNCF »
Lors des discussions entre les Fédérations CGT, UNSA et SUD-RAIL, la CGT n’a pas défendu la notion d’ « entreprise unique ».
Deux approches différentes ?
Depuis, le Groupe Public SNCF a été créé et se concrétise par :
- Une unité économique avec des liens financiers clairement définis dans la loi du 4 août 2014,
- Une unité sociale renforcée (mise en place d’un Comité Central du GPF SNCF, négociation des accords au niveau du GPF
SNCF, inscription de la mobilité dans le GPF SNCF),
- Une unité technique avec un Conseil de Surveillance, un Directoire,
- Et le retour de RFF dans le périmètre de la SNCF.
Le projet de la CGT n’est « eurocompatible » qu’en théorie. En pratique, sa mise en oeuvre impliquerait d’externaliser toutes les facilités essentielles* pour que le ferroviaire puisse fonctionner. Les facilités essentielles, ce ne sont pas seulement la fabrication et la commercialisation des sillons. Ce sont toute la DCF, les gares, les voies de service, les stations-services, l’accès aux ateliers de maintenance,… « La voie du service public » (projet de la CGT) aurait donc conduit à l’externalisation sous contrainte de la moitié de la SNCF.
Le projet de la CGT est donc dangereux pour une moitié des cheminots.