Le Gouvernement et la Direction SNCF tentent maintenant de convaincre l'opinion publique
Après l’échec des discussions avec la Ministre Elisabeth Borne la semaine dernière, apr ès ladécouverte "des éléments de langage approfondis" envoyés par messages électroniques à tous les députés ou intervenants publics de La République en Marche (LReM) qui ont pourobjectif de convaincre l’opinion publique du bienfait de son Nouveau Pacte Ferroviaire, leGouvernement (l'Exécutif), aidé par les dirigeants du GPF SNCF, adopte une nouvellestratégie et tente de passer à l’offensive bien maladroitement.
Depuis samedi dernier, les prises de parole et les écrits se multiplient :
-- Dans le j ournal Le Parisien du samedi 7 avril, le Premier Ministre Édouar dPhilippe annonçait vouloir « aller jusqu’au bout » et ne pas céder face auxgrévistes ;
-- Laurianne Rossi, Députée des Hauts-de-Seine, déclarait dans l’Usine Nouvelle le7 avri l que « sur le Statut, il n’y a plus de sujet » et que le montant de la reprise de la dette serait d’environ 35 milliards d’euros ;
-- Sébastien Lecornu, Secrétaire d’État, déclarait samedi soir sur le site du JDD « S’ily a une réforme qui s’adresse à la “France périphérique”, à celle qui est loin detout, c’est bien celle-là. Il n’y a pas 36 moyens de rapprocher les Français : pour raccrocher tous les petits bouts de France, il y a la téléphonie mobile, le numérique et les transports ». Tout en rassurant les Cheminots actuels, qui « … font un métier indispensable et aiment leur entreprise… » sur la conversion de leur statut ;
-- Nicolas Hulot, Ministre de l’Écologie et Ministre de tutelle des Transports, s’est exprimé pour la première fois sur le Nouveau Pacte Ferroviaire de la SNCF dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche du 8 avril. D’après lui, la réforme de la SNCF va permettre de construire le train du 21e siècle ; le Gouvernement a « le devoir » de remettre la SNCF « sur des rails soutenables » mais souhaite qu’au nom de l’Histoire, le dialogue social continue ;
-- Ce matin, c’est le Président Guillaume Pepy qui sort du bois médiatiquement en annonçant que la France n’est pas à l’arrêt et qu’avec la réforme, il y aura moins de pannes, plus de trains et des prix à la baisse !
-- Jeudi 12 à 13 heures et dimanche 15 avril, le Président de la République Emmanuel Macron prendra la parole sur deux grandes chaînes de télévision nationales.
Ces prises de parole successives visent uniquement à tenter de montrer un Exécutif uni derrière le Président de la République et une majorité solide, au moment même où l’Assemblée Nationale entame les débats.
Pour l’UNSA-Ferroviaire, ces actions médiatiques coordonnées sont surtout des tentatives inefficaces face à l’unité syndicale forte et puissante, qui plus est, soutenue par une large majorité de l’opinion publique dans l'Hexagone et en Europe.
Ceci prouve également le manque d’assurance et de préparation du Gouvernement et de la Direction SNCF, sur le thème brûlant qu'est la Réforme du Ferroviaire vendue aux Cheminots comme un Nouveau Pacte Ferroviaire.