L'UNSA porte les revendications des salariés et reste sur sa faim !
L'UNSA-Ferroviaire a toujours privilégié une politique salariale contractuelle, responsabilisant de facto les parties prenantes que sont Direction et Organisations Syndicales. L'intégration sociale âprement négociée par l'UNSA, inscrite dans la loi portant Réforme du Ferroviaire, permet à chaque salarié du Groupe Public Ferroviaire SNCF (ÉPIC SNCF, Réseau et Mobilités) de percevoir les fruits d'accords transverses, comme issus de l'accord salarial.
L’UNSA et les OS représentatives ont rencontré la Direction SNCF le 30 juin 2016, soit 0 jour avant l’échéance fixée par cette dernière au premier semestre ! 0 % c’est également le formidable effort consenti par l’Entreprise pour récompenser ses agents en 2016 !
Rigueur et seconde année blanche pour le traitement de base !
Pour tenter d’expliquer son refus d’augmentation générale, la Direction tente de se justifier en rappelant le contexte économique morose, une croissance fragile, le ralentissement des flux en Europe et Asie qui impactent les filiales, la concurrence intermodale qui se renforce avec une activité ferroviaire attaquée de plein fouet.
La Direction évoque ensuite les attentats de 2015 et les conséquences pour EUROSTAR et THALYS notamment qui ont subit une baisse de fréquentation de la clientèle internationale (USA, ASIE…). Depuis mai 2015, il est par exemple constaté -4,2 % sur EUROSTAR et -8,7 % sur THALYS.
L’Entreprise regrette le décrochage du budget : avec un budget 2016 volontariste consolidé à 34 milliards d’€, un coût des intempéries de 50 millions d’€ (les intempéries sont difficilement évitables) et de la grève de 230 millions d’€, hors effets pertes de marchés surtout à Fret (là c’était évitable et l’UNSA regrette les 15 jours supplémentaires de grève, après la garantie ministérielle actant du maintien des conditions de travail des cheminots).
Avec une inflation estimée à 0,1 % en 2016 (0 % en 2015) et l’évolution de la RMPP (Rémunération Moyenne du Personnel Présent) d’environ 2,5 % soit 2,4 % de plus que l’inflation, l’Entreprise affirme qu’il n’y a pas de dégradation du pouvoir d’achat. De plus elle estime à +15 % l’évolution de la RMPP entre 2010 et 2014.