CLIMAT SOCIAL SOUS HAUTE TENSION
Les sujets d’inquiétudes et de mécontentement ne manquent pas aujourd’hui.
Les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail, les réorganisations multiples dans le Groupe Public Ferroviaire, les emplois, le non-respect des Instances Représentatives du Personnel suffisent à eux seuls une montée de tension dans notre entreprise.
Vient s’ajouter la publication du projet de décret socle (réglementation du travail applicable à tous les opérateurs et salariés de la Branche Ferroviaire) qui ne peut qu’alimenter les braises qui couvent. Ce point fait l’objet d’une première analyse en pages 4 et 5 de ce MAG.
L’habillage du « politiquement correct » n’est pas en reste.
Je parle bien évidemment du dialogue social qui, contrairement aux apparences, s’apparente plus à de la poudre aux yeux qu’à une réelle volonté d’innover dans ce domaine.
Je m’explique.
A l’UNSA-Ferroviaire nous avons constaté un véritable tournant dans la méthode. D’échanges francs et non moins parfois tendus, nous sommes arrivés à une écoute polie mais sans la possibilité d’obtenir des avancées mesurables et significatives. Le dialogue social, tout au moins la stratégie employée, ressemble plus à de l’enfumage bien orchestré qu’à tout autre véritable dialogue.
Un exemple, le Statut. Alors que les homologations sont en cours, l’Entreprise sans aucun état d’âme applique ce qu’elle entend en parfaite illégalité, sans même attendre le retour du Ministère.
En clair, pour faire un parallèle avec les procédures législatives, on applique une loi avant même son vote et sa promulgation.
Parfaitement scandaleux, illégal et peu soucieux du respect des partenaires sociaux. Et on parle du dialogue social ?
Dans ce contexte si particulier, la pression sur les salariés se fait de plus en plus pesante. Le mal-être au travail est flagrant, les cas de burnout se multiplient. Il n’est pas question ici de catastrophisme mais bien de constat de nos militants UNSA-Ferroviaire dans les équipes mais également dans les différentes instances représentatives.
La coupe se remplit et n’est pas loin d’être pleine.
La responsabilité des organisations syndicales est grande. L’unité s’impose.
Chacun doit mesurer la situation et sortir des postures d’appareil ou d’évitement.
Seul l’intérêt des salariés doit prévaloir.
Dans le Groupe Public Ferroviaire, le climat social est sous haute tension.
Les salariés peuvent faire confiance à l’UNSA-Ferroviaire pour les défendre en toute autonomie et mettra tout en œuvre pour bâtir une unité syndicale la plus large possible pour répondre aux défis actuels et à venir.